Capitale : Sucre

Population : 10,67 millions habitants

Superficie : 1 098 581 km2

Monnaie : Boliviano (BOB) – env. 8.7664 BOB pour 1 euro

Indicatif téléphonique : +591

Langue : Espagnol

Fuseau horaire : UTC-4    – décalage avec Paris : -5h en hiver, -6h en été.

Climat : Climat tropical. La saison sèche dure de mai à octobre, les températures sont souvent basses en juin et en juillet. La saison des pluies commence en novembre et se termine en mars. Elle est caractérisée par de fortes chaleurs, étouffantes à cause de l’humidité.

Terre de résistance.

La Bolivie affiche l’Indice de Développement Humain le plus bas d’Amérique du Sud.

Quelques dates historiques pour mieux cerner les causes de ce retard:

  • 7è s.: Déclin de la puissante civilisation Tiwanaku qui occupe le haut plateau au sud du lac Titicaca. L’Empire disparaît et laisse place à des seigneuries dominées par les aymaras.
  • Du 15 au 16è s.: Le territoire dénommé “Haut-Pérou” appartient à l’empire inca. Il s’agit d’une organisation autoritaire interdisant la propriété privée et imposant la langue quechua à toutes les populations. Les peuples autochtones se sont fait exproprier leurs terres au moment de la conquête espagnole en 1538, les riches mines d’argent- cero rico à Potosi- présentes sur le territoire furent rapidement l’objet d’une importante exploitation. Le haut Pérou va devenir l’un des territoires les plus riches et peuplés de la couronne espagnole.
  • L’actuelle Bolivie est l’une des 1ères colonies espagnole à s’être rebellée. C’est là qu’est né le terme «guerilla», en 1810, quand le monde rural a entamé sa résistance.
  • 1825, l’indépendance est proclamée. Après avoir libéré le Venezuela et la Colombie, le héros Simon Bolivar devient le 1er président d’un État qui lui rend hommage en portant son nom. Bolivar met en place une république, nationalise les mines et dicte la 1ère loi sur la reconnaissance des terres indigènes, les libérant ainsi de la servitude.
    Instable au niveau politique, le pays va ensuite connaître pendant des décennies une succession de guerres civiles, révolutions, coups d’état et dictatures militaires.S’ajoutent à cela de nombreux conflits récents avec les pays frontaliers.
  • 1879: Guerre du pacifique/du salpêtre contre le Chili soutenu par l’Angleterre. Enjeu: le désert d’Atacama, riche en nitrate. Victoire du Chili, la Bolivie lui cède toute sa frange littorale et perd son unique accès à la mer.
  • 1901: Guerre de l’Acre, conflit de frontières amazoniennes avec le Brésil: La Bolivie finit par lui céder de riches territoires forestiers et miniers.
  • 1932: Guerre du Chaco avec le Paraguay, petit pays également soutenu par des compagnies pétrolières britanniques. La découverte de pétrole dans le gran chaco déclenche des hostilités qui vont déboucher sur l’attribution d’une majeure partie de la zone au Paraguay.
  • 1952: Début d’une révolution ouvrière et paysanne.
  • Entre 64 et 78: 2 coups d’état, dictatures du général Barrientos puis du général Banzer. Politique conservatrice, répression des mouvements antigouvernementaux. Capture et exécution par l’armée bolivienne du révolutionnaire Che Guevara dans les montagnes en 1967.
  • 1980: Autre coup d’état du général Meza.
  • 1982: Retour à la démocratie.
  • 1997: Banzer revient au pouvoir…
  • 2000: Guerre de l’eau: Privatisation et hausse des prix, le gouvernement revient en arrière suite aux protestations populaires. Evo Morales chef du parti socialiste , perd les élections présidentielles de 2000. Quelques jours auparavant, l’ambassadeur des Etats-Unis avait proféré des menaces envers les boliviens en leur indiquant que s’ils votaient Morales, les aides provenant des USA seraient coupées et leur marché fermé…
  • 2003: Guerre du gaz. Rebellion populaire quand les plus puissantes compagnies pétrolières anglaises et espagnoles découvrent un énorme gisement au sud du pays. Ils veulent l’exploiter en vue de l’exporter notamment aux Etats-Unis. Révoltes civiles contre la répression militaire qui emploie l’armement de guerre. Cette opposition entraine une profonde crise du gouvernement et un virage sans précédent dans la politique bolivienne.
  • En 2005, le candidat socialiste Evo Morales remporte les élections présidentielles avec 54% des voix au 1er tour. Ancien syndicaliste cocalero- producteur de coca et représentant des cultivateurs- et descendant aymara, il met en place un gouvernement en rupture avec la politique intérieure favorable aux Etats-Unis. Début de la «révolution démocratique» démarrant par l’élaboration d’une nouvelle Constitution. Le texte suprême proclame à l’article 30 le droit des peuples indigènes. Notons que les communautés natives sont majoritaires en Bolivie: 37% de la population est quechua, 32% est aymara. Morales met également l’accent sur la lutte contre la pauvreté et la réappropriation des richesses naturelles du pays (nationalisation des hydrocarbures et mines d’étain).
    Morales sera réélu en 2009 et en 2014.